Le ton est donné. Le feu vient de s’allumer dans le vieux baril de poudre qu’on croyait éteint : le procès de l’ex-chef criminel de guerre Roger Lumbala devant la justice française pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité vient d’ouvrir la boîte de Pandore. Et cette fois, les éclats risquent de frapper très haut — jusqu’au cœur du MLC de Jean-Pierre Bemba Gombo.
Dans un rebondissement inattendu, Lumbala, le bourreau devenu accusé, exige l’audition non seulement de Jean-Pierre Bemba, patron de la rébellion du Mouvement de Libération du Congo (MLC), mais aussi du général Constant Ndima, figure militaire de la même rébellion. Autrement dit, l’homme a décidé de ne pas tomber seul. Il entraîne ses anciens alliés dans la tourmente.
Oui, Roger Lumbala a éventré le boa !
Et quand un serpent est ouvert, il révèle ce qu’il a avalé : des crimes, du sang, des visages et des noms.
Les juges français devront désormais se pencher sur le grand dossier de “l’opération effacer le tableau”, ce plan infernal mené il y a plus de 25 ans, où des villages entiers ont été rayés de la carte, des femmes violées, des enfants massacrés, et des populations entières contraintes à la fuite.
Ce n’est plus un secret : ces atrocités portent la marque de la rébellion du MLC et de ses alliés.
Et voilà que la justice française met les doigts dans la plaie. Un quart de siècle plus tard, le sang crie encore du sol congolais.
Les révélations s’annoncent explosives : plusieurs généraux et hautes personnalités du MLC seraient désormais dans le viseur des enquêteurs. Ce procès risque de pulvériser bien des carrières politiques, de fissurer des alliances tissées dans le mensonge, et de faire tomber des masques trop longtemps portés.
Roger Lumbala parle, et chaque mot fait trembler Kinshasa, Gbadolite et Bunia.
Car derrière ses mots se cache une vérité que beaucoup redoutent : la guerre du Congo n’était pas qu’une affaire de rebelles égarés, mais bien un système organisé, une machine à tuer avec des commanditaires en costume et cravate.
Le monde retient son souffle.
Lumbala a lâché les noms.
La France enquête.
Et le Congo attend, furieux, que justice soit rendue.
💥 Ça commence bien...
MAKWAPA SOLO | SANS GANTS
